Constitutional Law / Droit constitutionnel
SERBIA / SERBIE
JELENA JERINIĆ
Assistant Professor, Union University Law School, Belgrade (Serbia)
IGOR VILA
Teaching Assistant, Union University Law School, Belgrade (Serbia)
In this chronicle, the authors attempt to shed light on a decision of the Serbian Constitutional Court on the constitutionality of the Law on national councils of national minorities. In its January 2014 decision the Constitutional Court invalidated several provisions of the Law finding them unconsti-tutional, i.e. overstepping the boundaries of minority self-government in the fields of culture, education, public information and official use of language and script set by the Serbian Constitution. Delving into the legal nature of minority councils, the Court found them to be specific non-state bodies capable of performing delegated public functions. In an attempt to save some of the provisions of the Law from invalidation, the Court also provided guidance to their proper application. At the end of the day, it can be said that the Court's decision significantly limited the legally envisaged position of the councils towards the main state bodies and their power to be consulted on issues of concern for minority protection since the Law contradicted the constitutionally set division of state functions and the constitutional principle of unity of the legal order.
Dans cette chronique, les auteurs essayent d'illustrer une décision de la Cour constitutionnelle serbe sur la constitutionnalité de la Loi relative aux conseils nationaux des minorités nationales. Dans sa décision de janvier 2014, la Cour constitutionnelle a annulé plusieurs dispositions de la Loi en les déclarant inconstitutionnelles, i.e. outrepassant les frontières des instances autonomes des minorités dans les domaines de la culture, de l'éducation, de l'information publique et de l'utilisation officielle de la langue et de l'écriture prévus par la Constitution serbe. Approfondissant l'analyse sur la nature juridique des conseils des minorités, la Cour a estimé qu'il s'agit des entités spécifiques non étatiques capables de réaliser des fonctions publiques déléguées. Dans le but de sauver certaines des dispositions de la loi de l'annulation, la Cour a aussi fourni des orientations pour leur bonne application. En fin de compte, on pourrait dire que la décision de la Cour a de manière significative limité la position juridiquement envisagée des conseils envers les principaux organes étatiques et leur pouvoir d'être consultés sur des matières importantes relatives à la protection des minorités étant donné que la Loi a contredit la répartition des fonctions étatiques prévue constitutionnellement et le principe constitutionnel de l'unité de l'ordre juridique.
Constitutional Law / Droit constitutionnel
Serbia / Serbie
Assistant Professor, Union University Law School, Belgrade (Serbia)
Teaching Assistant, Union University Law School, Belgrade (Serbia)
In this chronicle, the authors attempt to shed light on a decision of the Serbian Constitutional Court on the constitutionality of the Law on national councils of national minorities. In its January 2014 decision the Constitutional Court invalidated several provisions of the Law finding them unconstitutional, i.e. overstepping the boundaries of minority self-government in the fields of culture, education, public information and official use of language and script set by the Serbian Constitution. Delving into the legal nature of minority councils, the Court found them to be specific non-state bodies capable of performing delegated public functions. In an attempt to save some of the provisions of the Law from invalidation, the Court also provided guidance to their proper application. At the end of the day, it can be said that the Court’s decision significantly limited the legally envisaged position of the councils towards the main state bodies and their power to be consulted on issues of concern for minority protection since the Law contradicted the constitutionally set division of state functions and the constitutional principle of unity of the legal order.
Dans cette chronique, les auteurs essayent d’illustrer une décision de la Cour constitutionnelle serbe sur la constitutionnalité de la Loi relative aux conseils nationaux des minorités nationales. Dans sa décision de janvier 2014, la Cour constitutionnelle a annulé plusieurs dispositions de la Loi en les déclarant inconstitutionnelles, i.e. outrepassant les frontières des instances autonomes des minorités dans les domaines de la culture, de l’éducation, de l’information publique et de l’utilisation officielle de la langue et de l’écriture prévus par la Constitution serbe. Approfondissant l’analyse sur la nature juridique des conseils des minorités, la Cour a estimé qu’il s’agit des entités spécifiques non étatiques capables de réaliser des fonctions publiques déléguées. Dans le but de sauver certaines des dispositions de la loi de l’annulation, la Cour a aussi fourni des orientations pour leur bonne application. En fin de compte, on pourrait dire que la décision de la Cour a de manière significative limité la position juridiquement envisagée des conseils envers les principaux organes étatiques et leur pouvoir d’être consultés sur des matières importantes relatives à la protection des minorités étant donné que la Loi a contredit la répartition des fonctions étatiques prévue constitutionnellement et le principe constitutionnel de l’unité de l’ordre juridique.