Constitutional Law / Droit constitutionnel
2020-2021
Romania / Roumanie
PhD, Associate Professor, “Titu Maiorescu” University of Bucharest – Faculty of Law
The developments that marked the constitutional landscape of the years 2020-2021 in Romania include those aimed at measures adopted in the context of the COVID-19 pandemic, which affected society and the legal system as a whole, and also, in a different register, those that aimed at justice, meaning dialogue and relations between national and supranational courts. As regards the first dimension, this study outlines the fact that the increased powers granted to the executive in such situations require the functioning of the democratic mechanisms to keep it within the constitutional limits and the compliance of the exceptional rules established with the principles of the rule of law. In this light, an essential role belongs to the constitutional review and to the constitutional courts. As for the second dimension, the study emphasizes that the dialogue of the judges - even by fulfilling its consistency, is not enough. The legal certainty and the preservation of the constitutional status of both the EU and the Member States, and a future for their integration, entail the use of the same language of the constitutional law. A focus / limitation on the discussions regarding the relationships between courts diverts attention from the real issue of the EU constitutional framework as a whole, which requires political and legislative adjustment, perhaps even starting with the full acceptance of the idea of EU constitutionalism.
Parmi les développements qui ont marqué le paysage constitutionnel des années 2020-2021 en Roumanie figurent ceux qui concernent les mesures adoptées dans le contexte de la pandémie Covid-19, qui ont affecté la société et le système juridique dans son ensemble, et dans un registre différent, ceux qui concernent la justice, c’est-à-dire le dialogue et les relations entre tribunaux nationaux et supranationaux. Dans le premier cas, cette étude souligne le fait que les pouvoirs accrus accordés à l’exécutif dans de telles situations exigent que les mécanismes démocratiques fonctionnent pour le maintenir dans les limites constitutionnelles et que les règles exceptionnelles établies soient conformes aux principes de l’Etat de droit. Dans cette optique, le contrôle constitutionnel et les cours constitutionnelles jouent un rôle essentiel. Dans le second cas, l’étude souligne que le dialogue des juges, même pleinement cohérent, n’est pas suffisant. La sécurité juridique et la préservation du statut constitutionnel de l’UE et des Etats membres, ainsi que l’avenir de leur intégration, impliquent l’utilisation du même langage de droit constitutionnel. A se concentrer sur les discussions concernant les relations entre les tribunaux, on détourne l’attention de la véritable question du cadre constitutionnel de l’UE dans son ensemble, qui nécessite un ajustement politique et législatif, à commencer peut-être par la pleine acceptation de l’idée d’un constitutionnalisme européen.