Romania / Roumanie / Administrative Law / Droit administratif 2020
Author(s)
Tudor Chiuariu
Language
English
Pages
15
2020/ Vol. 32, No. 4, (118)
Type
Digital edition
5.00 €

Administrative Law / Droit administratif

2020

Romania / Roumanie

Tudor Chiuariu

Associate Professor, PhD magna cum laude, University Titu Maiorescu, Bucharest, Romania, tudor.chiuariu@prof.utm.ro

 

The year 2020 was dominated in the field of Administrative Law by the challenges imposed by the COVID-19 pandemic in the legislative and law enforcement area, which were finally settled by decision of the Constitutional Court. The guardian of the Constitution set important guidelines for the regulation and execution of the extraordinary measures. It laid down that the restrictive measures on the exercise of fundamental rights can be imposed only by laws adopted by Parliament and not by acts of the executive having the same force as a law and even less by the way of an executive order (administrative act or secondary legislation). Furthermore, it stated that even the regulation of petty offenses (contraventions) sanctioning the breach of the duties imposed as a result of extraordinary circumstances, has to meet the requirements of the law (clarity, accuracy and predictability) and cannot derive from a generic statement of non-compliance. The High Court of Cassation and Justice unified the jurisprudence of lower courts by ruling on the locus standi of the “social entities interested” in challenging administrative acts and took a balanced, restrictive approach on the matter, recognizing locus standi only to the social entities which can prove a harm to a private subjective right or legitimate interest and excluding from this legal remedy any actio popularis based exclusively on a public interest. The ECHR delivered an important decision impacting the national legislation on the administrative judicial review. In a case originated by the dismissal of a chief prosecutor, the ECHR concluded that the national legislation does not provide for “sufficient review” powers for the administrative courts if the dismissed chief prosecutor wants to challenge the measure before it, therefore ascertained a violation of the applicant’s right of access to a court, as guaranteed by Article 6 § 1 of the Convention.

 

L’année 2020 a été dominée dans le droit administratif par les défis imposés par la pandémie de COVID-19 dans le domaine législatif et d’application des lois, qui ont finalement été réglés par décision de la Cour constitutionnelle. La gardienne de la Constitution a établi des lignes directrices importantes pour la réglementation et l’exécution des mesures extraordinaires. Elle a établi que les mesures restrictives sur l’exercice des droits fondamentaux ne peuvent être imposées que par des lois adoptées par le Parlement et non par des actes de l’exécutif ayant la même force qu’une loi et encore moins par la voie d’un décret (acte administratif ou législation secondaire). En outre, elle a déclaré que même la réglementation des infractions mineures (contraventions) sanctionnant la violation des obligations imposées en raison de circonstances extraordinaires doit être conforme aux exigences de la loi (clarté, exactitude et prévisibilité) et ne peut pas découler d’une déclaration générique de non-conformité. La Haute Cour de cassation et de justice a unifié la jurisprudence des juridictions inférieures en statuant sur la qualité pour agir des “entités sociales intéressées” à contester des actes administratifs et a adopté une approche équilibrée et restrictive en la matière, reconnaissant la qualité pour agir aux seules entités sociales qui peuvent prouver une atteinte à un droit subjectif privé ou à un intérêt légitime et excluant de ce recours juridique toute actio popularis fondée exclusivement sur un intérêt public. La CEDH a rendu une décision importante ayant un impact sur la législation nationale en matière de contentieux administratif. Dans une affaire ayant pour origine la révocation d’un procureur en chef, la CEDH a conclu que la législation nationale ne prévoit pas de pouvoirs de “contrôle suffisants” pour les tribunaux administratifs si le procureur en chef révoqué souhaite contester la mesure devant lui, a donc constaté une violation du droit d’accès du requérant à un tribunal, tel que garanti par l’article 6 § 1 de la Convention.

 

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