Qu'en est-il de la démocratie face au néo-libéralisme?
La dette souveraine en termes de gouvernance européenne
Nikos Scandamis
Professeur émérite, Université d'Athènes. Ancien Directeur à la Commission européenne
Member States of the European Union, in particular those making part of the Eurozone, may discover, in times of great crisis, the limits of their federative pact, not only as imposed on them by virtue of the Union's structure but also as set by the substance of norms of conduct in matters of high policy, crucial issues for the national population in terms of the creation of wealth and allocation of resources. Barely referred to in the treaties of the Union, such norms give rise to fierce political fighting, often in a way not profitable to all actors, especially in cases where a strong majority of States seeks to impose uniform stances on diverging partners. Democracy is of no assistance to the latter whether in the form of national parliamentary majorities or in terms of equality before a parrhesiastic speech by the deviating partner. The case of Greece illustrates well this issue.
Les Etats membres de l'Union européenne, en particulier ceux faisant partie de la zone euro, sont à même, par temps de graves crises, de connaître les termes réels de leur pacte fédératif. Il ne s'agit pas seulement de limites te¬nant à la structure de l'Union mais aussi au contenu des normes à appliquer dans des affaires de grande politique, questions cruciales pour la population nationale en termes de production de richesse et d'allocation des ressources. A peine inscrites dans les Traités, de telles normes font l'objet d'âpres contestations politiques, souvent de manière non équitable pour tous, en particulier lors de larges majorités d'Etats imposant des conduites uniformes aux partenaires déviants. La démocratie n'est alors pas de secours à ceux-ci ni sous forme de larges majorités parlementaires au plan national ni en termes d'égalité en face du discours parrhésiastique du partenaire déviant.