L’administration et la question de la religion officielle - Étude de cas de l’Iran
Author(s)
Seyed-Mojtaba Vaezi
Language
French
Pages
15
2022/ vol. 34, no 3 (125)
Type
Digital edition
10.00 €

L’administration et la question de la religion officielle

Étude de cas de l’Iran

Seyed-Mojtaba Vaezi

Professeur Agrégé en Droit Public, Département de Droit Public et Droit International,
Faculté de Droit et Science Politique, Shiraz University, Chiraz, Iran

The public administration in modern public law is based on principles that must necessarily be secular. One of the most important of these principles is the principle of equality of citizens before public services, according to which, ideological and religious differences of citizens should not cause discrimination in the provision of services by the administration. One of the important questions that arises in states with a formal religion is how the administration operates according to the principles of modern public law. This is not a problem at all in governments like the United Kingdom, where the recognition of religion is merely a ritual and symbolic condition and does not affect the fundamental rights of individuals, but in a government like Iran where the recognition of Islam affects the general rules of the country, and civil service, it raises the serious question of whether the administration in such a system can carry out its public missions impartially. A study of government regulations and practices in Iran shows that in many areas, such as public services as well as the classic elements of public order, the government operates like a modern, secular administration. There are, however, important differences in areas such as civil service and areas of public culture.

L’administration publique en droit public moderne repose sur des principes qui doivent nécessairement être laïques. L’un des plus importants de ces principes est le principe d’égalité des citoyens devant les services publics, selon lequel les différences idéologiques et religieuses des citoyens ne doivent pas entraîner de discrimination dans la prestation de services par l’administration. L’une des questions importantes qui se posent dans les Εtats ayant religion formelle est de savoir comment l’administration fonctionne selon les principes du droit public moderne. Cela n’est pas du tout un pro­blème dans des gouvernements comme le Royaume-Uni, où la reconnaissance de la religion n’est qu’une condition rituelle et symbolique et n’affecte pas les droits fondamentaux des individus, mais dans un gouvernement comme l’Iran où la reconnaissance officielle de l’Islam affecte les règles du pays et de la fonction publique, elle pose la grave question de savoir comment l’administration, dans un tel système, peut s’acquitter de ses missions publiques avec impartialité. Une étude des réglementations et des pratiques gouvernementales en Iran montre que dans de nombreux domaines, tels que les services publics ainsi que les éléments traditionnels de l’ordre public, le gouvernement fonctionne comme une administration moderne et laïque, par contre il existe des différences importantes dans des domaines tels que la fonction publique et les domaines de la culture publique.

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