Administrative Law / Droit administratif
France
Pascale Gonod
Professeur à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne)
The chronicle is referring to the recent setting up of a French Association for Research on Administrative Law (association française pour la recherche en droit administratif), which was lacking until then in France, and reports on the various noticeable events which took place during the academic year 2006-2007. Following the condemnations by the European Court of Human Rights because of the function of the administrative justice in France in the institution of the government commissioner, a decree determines the conditions for intervention by the government commissioner, whose change in the name has been announced. The question of the compliance of the French administrative justice with the demands of fair trial was the subject of a judgment by the European Court of Human Rights, which imposed sanctions on a shortage of “structural impartiality” on behalf of the French Conseil d’Etat. Two important decisions of the Conseil d’Etat regarding the regularity of administrative acts and State liability raised the issue of the constitutional status of the secondary Community law and on the litigation on the responsibility of adopting a law in disregard of the international engagements. The Conseil d’Etat, additionally, has specified the notion of authorisation enshrined in Article 38 of the Constitution, which has been frequently used for some years, and determined the context of the principle of legal certainty which has been recently asserted by it. Finally, two jurisdictional decisions - which can be called “pedagogical” because of their making as well as of their subject - outline both the terms of the identification of a public service and those of the relations between public authorities and private individuals exercising a public service mission.
La chronique fait état de la création récente d’une association française pour la recherche en droit administratif, qui faisait jusqu’alors défaut en France, et rend compte de différents événements intervenus marquants au cours de l’année universitaire 2006-2007. A la suite des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme en raison du fonctionnement de la justice administrative en France au travers l’institution du commissaire du gouvernement, un décret détermine les conditions de l’intervention du commissaire du gouvernement, dont le changement de dénomination est annoncé. La question de la conformité de la justice administrative française aux exigences du procès équitable a fait l’objet d’un arrêt attendu de la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle n’a point sanctionné un défaut “d’impartialité structurelle” du Conseil d’Etat français. Deux importantes décisions du Conseil d’Etat sont par ailleurs intervenues en matière de régularité des actes administratifs et en matière de responsabilité de l’Etat, et sont venues apporter au statut constitutionnel du droit communautaire dérivé et au contentieux de la responsabilité du fait d’une loi adoptée en méconnaissance des engagements internationaux. Le Conseil d’Etat a en outre précisé la notion d’habilitation au sens de l’article 38 de la Constitution, fréquemment utilisée depuis quelques années, et déterminé les contours du principe de sécurité juridique récemment affirmé par lui. Enfin, deux décisions juridictionnelles - que l’on peut dire “pédagogiques” par leur facture comme par leur objet - exposent à la fois les modalités d’identification d’un service public et celles des relations entre collectivités publiques et personnes privées exerçant une mission de service public.