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France / Administrative Law / Droit administratif 2007
Author(s)
Pascale Gonod
Pages
15
2007/ Vol. 19, No. 2, (64)
Type
Digital edition
2.00 €

Administrative Law / Droit administratif

France

Pascale Gonod

Professeur à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) 

The chronicle is referring to the recent setting up of a French Association for Re­search on Administrative Law (association française pour la recherche en droit ad­ministratif), which was lacking until then in France, and reports on the various noticeable events which took place during the academic year 2006-2007. Follow­ing the condemnations by the European Court of Human Rights because of the function of the administrative justice in France in the institution of the government commissioner, a decree determines the conditions for intervention by the govern­ment commissioner, whose change in the name has been announced. The question of the compliance of the French administrative justice with the demands of fair trial was the subject of a judgment by the European Court of Human Rights, which imposed sanctions on a shortage of “structural impartiality” on behalf of the French Conseil d’Etat. Two important decisions of the Conseil d’Etat regarding the regularity of administrative acts and State liability raised the issue of the constitu­tional status of the secondary Community law and on the litigation on the respon­sibility of adopting a law in disregard of the international engagements. The Con­seil d’Etat, additionally, has specified the notion of authorisation enshrined in Ar­ticle 38 of the Constitution, which has been frequently used for some years, and determined the context of the principle of legal certainty which has been recently asserted by it. Finally, two jurisdictional decisions - which can be called “peda­gogical” because of their making as well as of their subject - outline both the terms of the identification of a public service and those of the relations between public authorities and private individuals exercising a public service mission.

 La chronique fait état de la création récente d’une association française pour la re­cherche en droit administratif, qui faisait jusqu’alors défaut en France, et rend compte de différents événements intervenus marquants au cours de l’année univer­sitaire 2006-2007. A la suite des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme en raison du fonctionnement de la justice administrative en France au travers l’institution du commissaire du gouvernement, un décret détermine les con­ditions de l’intervention du commissaire du gouvernement, dont le changement de dénomination est annoncé. La question de la conformité de la justice administra­tive française aux exigences du procès équitable a fait l’objet d’un arrêt attendu de la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle n’a point sanctionné un défaut “d’impartialité structurelle” du Conseil d’Etat français. Deux importantes décisions du Conseil d’Etat sont par ailleurs intervenues en matière de régularité des actes administratifs et en matière de responsabilité de l’Etat, et sont venues apporter au statut constitutionnel du droit communautaire dérivé et au contentieux de la res­ponsabilité du fait d’une loi adoptée en méconnaissance des engagements interna­tionaux. Le Conseil d’Etat a en outre précisé la notion d’habilitation au sens de l’article 38 de la Constitution, fréquemment utilisée depuis quelques années, et dé­terminé les contours du principe de sécurité juridique récemment affirmé par lui. Enfin, deux décisions juridictionnelles - que l’on peut dire “pédagogiques” par leur facture comme par leur objet - exposent à la fois les modalités d’identification d’un service public et celles des relations entre collectivités publiques et personnes pri­vées exerçant une mission de service public.

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