Administrative Law / Droit administratif
SERBIA / SERBIE
ALEKSANDRA ČAVOŠKI
Teaching Fellow at Birmingham Law School, University of Birmingham
Whether Serbia will find a way forward in successfully implementing public administration reform remains an open and controversial question. As the Public Administration Reform Strategy from 2004 had limited results, the Government prepared a draft Public Administration Reform Strategy 2013-2016 which takes a more extensive approach and covers the entire public sector. It certainly sets a very ambitious agenda for the Government which requires in the first place a true commitment to reform the system engrained in partisan politics and susceptible to corruption. Despite the fact that the coalition Government in power made robust promises to depoliticise and professionalise the civil service system, including state bodies in the public sector, the results so far do not look promising as most of the appointments made were political without following a proper procedure put in place to ensure the appointments of the best and most qualified candidates. The same practice was followed in public companies providing important public services and financed from the state budget. Moreover, there is a culture of covering up and dis-incentivising potential whistle-blowers which prompted the Government to put in place various measures for fighting corruption in the public sector. To what extent these tasks will be feasible in the future does not depend so much on legislative or institutional reforms, although some may be needed, but rather on the change of mentality and culture in public administration, especially in relation to the functioning of state owned companies in the public sector.
La question de savoir si la Serbie va trouver moyen d'aller de l'avant dans la bonne mise en œuvre de la réforme de l'administration publique reste ouverte et controversée. Vu les résultats limités de la Stratégie de réforme de l'administration publique de 2004, le gouvernement a préparé un projet de Stratégie de réforme de l'administration publique pour 2013-2016 qui adopte une approche plus large et couvre l'intégralité du secteur public. Cela fixe assurément un agenda très ambitieux au gouvernement, qui exige avant tout un véritable engagement à réformer un système enlisé dans les politiques partisanes et sujet à la corruption. Bien que le gouvernement de coalition au pouvoir ait fermement promis de dépolitiser et professionnaliser la fonction publique, y compris les organes étatiques du secteur public, les résultats ne semblent pas prometteurs jusqu'ici, étant donné que la plupart des nominations qui ont eu lieu étaient politiques et n'ont pas suivi de procédure appropriée mise en place pour garantir que les candidats les meilleurs et les plus qualifiés seraient nommés. La même pratique a été adoptée dans les entreprises publiques qui rendent d'importants services au public et sont financées sur le budget de l'Etat. En outre, il existe une culture qui consiste à étouffer et dissuader les dénonciateurs potentiels, ce qui a incité le gouvernement à mettre en place diverses mesures pour lutter contre la corruption dans le secteur public. Le fait de savoir dans quelle mesure cela sera possible à l'avenir ne dépend pas tant des réformes législatives ou institutionnelles, même si certaines pourraient être nécessaires, mais d'un changement de mentalité et de culture dans l'administration publique, notamment dans le fonctionnement des entreprises du secteur public appartenant à l'Etat.